A notre chère faculté
Un constat fou s'est emparé de ma collectivité neuronale, mes pieds ont franchi le grand portail de notre faculté , pour la "je ne sais combien de fois" mais tous comptes faits c'est bien neuf ans que j'ai eu mon bac, j'avance et je vois des visages de personnes accoudées aux petites murailles de notre très chère, ou assis sur les bancs fictifs en béton de notre adorée, tout ce petit monde cogite et gigote dans tous les sens, les allées et venues, les bonjours des uns, les au revoirs des autres, les matinées à courir dans l'hopital, les après midi où la circulation se fait dense, les parcours interamphy sont interminables, les petits groupes à humeur presque enjouée d'embrasser les coulisses du monde "doctoral", les têtes un peu abattues de cette autre clique qui n'arrive pas à froller son chemin parmi toute cette foule humaine, jeune, pleine d'ambition, regorgeant de motivation, s'entêtant année après année afin de froller le sommum;
moi comme hier, comme aujourd'hui, je suis animée par cette ferveur estudiantine, tout comme nous tous, j'ai pas vu mes années passées, quand je vois ce beau monde , je me plante neuf ans plutot et je me souviens des toutes ces demoiselles et ces jeunes hommes cotoyés quand j'avais 18ans et qui me donnaient l'impression d'avoir un certain age, là maintenant quand je me vois je me dis que dans le regard de mes jeunes confrères je parais certainement cette demoiselle mûre, ayant apprivoisé cette charmante faculté en toute bonne foi et probablement en accord avec ses musicalités internes...
les secondes et les minutes passent et repassent tout comme ces assemblées humaines en perpetuel renouvellement et comme dirait un de nos profs "reconstitution tissulaire ad integrum"...