Histoire de ventiler cet espace, les sommets etant mal perfusés...
Il se passe tellement de choses à l'exterieur de ce grand monde "clavier" et au sein meme de ce monde aussi que je n'ose absolument pas etaler la plus petite pensée; en fait j'en ai pas...
L'année universitaire s'est achevée je dirai simplement felicitations à tous ceux qui se cramponnent aux etudes medicales, qui poursuivent leur chemin estudiantin avec courage et ferveur et qui sont là à l'ecoute de la souffrance de nous autres hommes chetifs, hommes fragilisés par les maux, les douleurs, la maladie ...
J'ai envie de dire que la vie nous apprend tous les jours que le bon dieu fait que la voie de la serenité est celle meme de la perseverance ; malgre tout nous devons batir notre empire de courage, aprivoiser nos peurs et nos deceptions; les amadouer pour avancer je dis celà en pensant à toues les années passées entre les murs de l'hopital à cerner des visages pales, des regards alourdis par les peines du corps et de l'esprit, je me sentais toujours petite face à ces pyramides emotionnelles si je peux dire, et je me sens encore effectivement là aujourd"hui encore petite et je me dis au fond de moi encore et encore...
mon histoire je la forge parmi tous ces etres, toutes ces chairs humaines clouées sous le poids de la souffrance et toujours est il que le sentiment d'impuissance à resoudre comme l'on veut les choses; à etablir un ordre dans les conduites à tenir face à une demande de soin; cette incapacité de resolution du probleme qui surpasse et qui de toute evidence surpasse l'action globale du corps medical...
je ne vais point parler des etablissements publics et d'ailleurs que je commence serieusement à respecter car leurs congeneres privés ne font pas mieux qu'eux par ces temps qui courent: combien de fois ai je ecouté des faits qui m'ont été rapportés par des connaissances ou encore des evenements bizarrement tragiques qui sont hebergés entre les portails de plusieurs cliniques: et un malade qui succombe apres une chute d'un brancard alors qu'il presentait un accident vasculaire cerebral et qu'il etait transporté juste pour une TDM de controle ;dramatique je dirai; et un jeune de 25ans suite à un dechaussement du genou depasse les delais de prise en charge chirurgicale et perd la fonction de ces releveurs , dieu seul sait s'il recuperera un jour ; dramatique je rajouteraI; et un grand pere de 90 ans avec contre indication formelle de passer sous le bistouri rend l'ame à dieu en l'absence de l'avis de son cardiologue et le chirurgien qui exprime son desolement en me disant "moi normalement je n'opere pas ce genre de malade mais j'ai eu le feu vert".... pfff mais quel feu vert celui du reanimateur celui de la caisse, celui du week end qui risque de finir sans empochement de sous?? trajique encore... des douars enclavés des malades qui se deplacent vers des unités des soins encore plus loins que la lune et qui finalement sont soumis à des encheres ou presque pour acceder au bloc operatoire.... plein d'histoires ; trop d'histoires à s'auto ecoeurer...
Et nous dans tout celà la nouvelle generation des medecins, des etudiants ; Que ferons nous l'image de nos malades de nos equipes soigantes, de nos hopitaux, de nos cliniques, de Notre conscience, de notre Humanisme? je ne comprends pas tout mais ce qui me parait clair c'est que je comprends qu' il ya aberration dans le cours du fonctionnement des choses et que ceci me transperce l'ame d'une onde d'injustice, de frustration face à ce qu'est mon reve de bon medecin ou de tout simplement humain et d'une realité qui est tout sauf salvatrice de la douleur humaine.... c'est peut etre exageré mais on merite mieux que de subir un desordre permanent dans notre quotidien de bienfaiteur....
Dans l'espoir de nous voir tous reunis autour d'une tasse de lucidité et de bien etre; je vous souhaite de tres bonnes vancances :)